dimanche 15 janvier 2012

Le grand voyage dans le nord, la cote de la vanille, la pénisule Masoala,..

Tant que j'y suis, j'vais entamer le récit du plus beau voyage que j'ai fait jusqu'ici. Un long voyage de près d'un mois qui a débuté par un très long trajet de taxi brousse en prévision duquel j'ai nommer ce blog.

Pour pouvoir bouger tranquillement à Mada, je me suis inscrite sur un forum de voyage pour trouver des compagnons de route, l'aventure c'est gai de la vivre un groupe et j'voulais être assurée de pouvoir compter sur quelqu'un en cas de galère. J'ai donc reçu un contact et la proposition de descendre la cote est à partir du nord par Clément, un français qui était là pour 2 mois.
C'est un itinéraire que je n'aurais sans doute pas choisie seule car c'est très aventureux , la piste s'arrête à cap est  et un trek de 6 jours est nécessaire pour rejoindre Maroansetra, c'est aussi très loin de Fianarantsoa, mais là, à deux, avec quelqu'un de motivé ça me paraissait possible, je n'avais surtout aucune idée de ce qui m'attendait!

Nous avons donc prévu de nous rejoindre le 1 novembre à Ambilobe, juste en dessous de Diego-Suarez à 1361 km de Fianarantsoa. Le calvaire des transports commençait pour moi, au départ de Fianarantsoa je monte dans le taxi-brousse pour Tananarive, une bonne journée de route sur la RN7. Une nuit d'hotel à la capitale, le lendemain je reprends le t-b pour Diego, on démarre vers 17h pour arriver à 16h le lendemain à Ambilobé, cette fois le long de la RN4. Pour le moment ça va encore, c'est une bonne route et on est pas trop serrés dans le taxi-brousse.

Arrivée à Ambilobe je prends une nuit d'hotel pour attendre Clément qui arrivera le lendemain. Dans la ville, je rencontre un guide qui me dit qu'il descend le lendemain à Sambava en 4x4 et me propose le trajet au prix du taxi-b, je prends ça pour une aubaine car la piste pour Sambava est atroce et c'est un véritable calvaire de la faire en taxi-b.
Malheureusement, le lendemain, lorsque Clément est arrivé a Ambilobe on apprend que le 4x4 est déjà parti, le chauffeur nous dit qu'il nous attend sur la route et qu'on peut le rejoindre en t-b. On se rend donc vite fait au stationnement et on chercher une place. Le temps semble alors s'arrêter et le t-b s'enraciner franchement dans le sol. Nos rêves de confort s'évapores, et lorsqu'enfin à la tombée de la nuit le t-b daigne enfin démarrer, on se retrouve entassé à 5 par banquettes, qui ne supportent normalement que 3 personnes, tout au fond du taxi-brousse (places "balcon" les pires) pour entamer péniblement la nuit sur la piste qui relie Ambilobe à Vohemar.
Douleurs aux jambes, au cul et aux anches, chaleur et poussière, des fois on s'arrête et on doit marcher un peu lors de certains passages difficiles. Ces petites promenades au milieu de nulle part, sous le ciel étoilé et la lune version chat de Lewis Carroll nous permettent de respirer un peu et de se dégourdir de partout. Mais bientôt on remonte en voiture, par la fenêtre évidement pour cause d'encombrement. On s'arrête encore quelques fois pour déposer des gens dans les villages, miracle on est plus que 4 sur la banquette!
J'ai pas réussi à dormir, on est arrivé au petit matin à Vohemar et ouf on change de transport. On se retrouve dans un espèce du bus branlant, remplis de villageois, de poules, de fruits, de sac de riz, ... Ce n'est pas un moyen de transport très rapide, les arrêts se font à la demande et c'est pas pasque le bus s'est pas arrêté ya 50 m qu'il ne peut pas de nouveau faire une halte pour charger/décharger des gens/des marchandises. C'est dernière sont à ficeler/deficeler sur le toit, c'est donc mora mora qu'on a fait le trajet de Vohemar a Sa:mbava.
Mais les paysages sont magnifiques, ici le climat humide rend la végétation luxuriante, ça change de l'ouest, ça sent déjà la jungle, la vanille, le girofle.
La route est de nouveau goudronnée et on a plus de place que dans le taxi-brousse. J'ai l'esprit embrumé par la nuit blanche et je savoure d'être là, dans un bus de campagne, au milieu des gens qui vivent là, sur cette cote de la vanille fabuleuse.
Vers midi on arrive a Sambava, je suis très surprise, la ville est vraiment plus propre que dans le reste de mada, ici on ne voit pas autant la misère que sur les hautes terres. Bien sûr cette région bénéficie du commerce de la vanille, mais il ya aussi l'exportation illégale de bois de rose qui démolit la forêt et qui enrichit surtout les Chinois qui à coup de pots de vin parviennent à exporter l'essence rare jusqu'en Chine par conteneurs entiers. Pas si rose la cote de la vanille.
Par contre le cadre est superbe, les plages sont magnifiques le climat vraiment agréable. On est accueillit chez des expats français qui font du couch surfing et avec lesquels Clément avait pris contact, vraiment sympas.
Ouf je peux enfin dormir.

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